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L’immaturité psychoaffective — 6 commentaires

  1. Votre article est très juste et percutant. Je sors récemment d’une relation amicale forte de cet ordre, quand vous parlez d’errance, c’est exactement cela ! j’ai eu petit à petit des signaux, mais encore une fois, j’ai pensé que… il y a même eu une tentative d’explication, la faute était rejetée sur moi et la personne m’a même dit quand je demandai un fonctionnement autre, je ne suis pas certain d’y arriver… j’ai éprouvé une grande tristesse pour lui et pour cette amitié gâchée, le sabotage est semble-t-il leur spécialité. Dommage qu’ils ne puissent mettre leur talent ailleurs.

  2. je reconnais des éléments de personnes. Ce que je trouve troublant, c’est le fait de dire que c’est une fatalité : « immature il demeure »…

    • En tant que psychothérapeute, je ne nie pas, bien évidemment, la possibilité pour toute personne de s’améliorer. C’est sûr qu’il y a une poussée évolutive dans le sens immaturité ⭢ maturité. MAIS :

      1. La vitesse de développement est très différente d’une personne à l’autre. Alors quand une personne qui a 20, 30 ou 40 ans n’a toujours pas atteint un stade qu’elle aurait dû atteindre à l’âge de 8 ou 10 ans, on ne peut guère être optimiste sur l’éventualité qu’elle change fondamentalement dans les semaines et les mois qui viennent, ni même d’ici un ou deux ans. Mais dans 10 ans, pourquoi pas. Alors redonnons-lui une chance tous les 10 ans.
      2. Une façon de grandir, c’est de « faire du travail sur soi » : en thérapie, dans des stages, en lisant des livres, en acceptant les remarques des collègues et des proches, etc. Plus on est mature, plus on le fait volontiers. Hélas, l’inverse est vrai aussi : moins on est mature, moins on a tendance à accepter les critiques, moins on a envie de changer. Vous connaissez certainement des personnes qui sont même « fières de ne pas changer » et le proclament : « je n’ai pas changé ! » Ceci n’est pas d’un bon pronostic non plus.

      J’espère être plus clair. Le message de mon article, c’est qu’il ne faut pas s’attendre à un changement d’attitude, à court terme, chez une personne immature. Mais, encore une fois, dans 10 ans, peut-être…

  3. L’immaturité est une souffrance pour celui qui en est atteint, une souffrance qui démarre dans l’enfance, un arrêt du devellopement dans un contexte de vie familial malsain dans l’enfance, en résulte une incapacité à trouver sereinement sa place en soi, dans un groupe, professionnellement… Une personnalité fragmentée en errance déconnectée des autres, une solitude, un être pas fini, monstrueux Quel remde pour celui qui en est atteint et qui en a conscience ? Quel thérapie ?

    • Tout d’abord, permettez-moi d’exprimer ma compassion envers la souffrance dont vous parler. Et mes encouragements, si vous vous engagez sur le chemin qui vous aidera à en sortir. Mon billet est focalisé sur les difficultés occasionnées à l’entourage des personnes immatures, mais il est évident que ces personnes elles-même souffrent également. Seulement, bien souvent, elles ne se l’avouent pas à elles-même ou bien en reportent la responsabilité à l’extérieur d’elles-même, aux « autres ». C’est un premier pas important que vous avez franchi, qui consiste à reconnaître sa souffrance, d’en prendre sa part de responsabilité et d’être déterminé à faire ce qu’il faudra pour en sortir.

      Pour répondre directement à votre question, je dirais qu’on ne peut pas considérer l’immaturité — même en précisant « psychoaffactive » — comme une entité, comme un point à améliorer en lui-même. Il s’agit de tout un ensemble de capacités, de compréhensions, de blessures à guérir et ainsi de suite. Je pense qu’il s’agit, par conséquent, de repérer en soi-même, chacun des points à travailler, tels que :

      • la gestion des émotions
      • les blessures profondes
      • les relations interpersonnelles
      • l’affirmation de soi
      • les peurs
      • etc.

      Pour chacun de ces points à travailler, il existe des thérapies et des thérapeutes qui peuvent valablement vous aider. Je vous laisse faire vos recherches, ce ne sont ni les bons sites, ni les bonnes adresses qui manquent. Je vous recommanderais peut-être de commencer par trouver un thérapeute qui vous aide à faire un « état des lieux », afin que vous puissiez commencer par ce qui vous aidera le plus et le plus rapidement. Ensuite, plus vous aurez de points à travailler, plus il vous faudra de la patience et de la persévérance.

      Bien chaleureusement.

      Dr Olivier Spinnler

  4. Bonjour,

    Cet article est très parlant me concernant.

    Je suis avec mon amie qui a passé la quarantaine et qui vie encore avec ces parents et pour la cerise sur le gâteau c est sa première relation et elle agit vraiment comme un enfant.

    Comment fait on pour réussir à la faire évoluer et prendre conscience que elle n est plus une enfant.

    Comment doivent être mes actions avec elle?

    Merci d avance

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