Vivre à l’heure solaire
J’entends de plus en plus de gens se plaindre de l’heure d’été ou simplement du passage à l’heure d’été. Il est vrai qu’il y a « des choses à dire » à ce sujet. Parlons-en !
On peut dire que l’on se sent mieux avec des façons de se nourrir et de vivre physiologiques qu’avec de l’antiphysiologique. Et je pense que l’on peut dire que l’heure d’été, en Suisse, est particulièrement antiphysiologique. Sachons tout d’abord de quoi l’on parle.
Qu’est-ce que l’heure solaire ?
La terre tourne sur elle-même en environ 24 heures, tout le monde le sait. Ce que nous observons, c’est que le soleil se lève, approximativement à l’est ; monte dans le ciel jusqu’à une hauteur qu’on appelle le zénith ; puis redescend pour se coucher approximativement à l’ouest. Le moment de la journée où le soleil est au zénith, c’est à dire au plus haut dans le ciel correspond à « midi, heure solaire ». C’est le vrai milieu de la journée, au sens astronomique et physiologique de la chose. Au fil des mois, ce point zénith est plus ou moins haut dans le ciel et c’est cela qui fait varier la température moyenne, en même temps que la longueur de la journée, et qui occasionne les saisons. Mais il s’écoule toujours approximativement 24 heures entre 2 passages du soleil au zénith. 1 Ainsi, l’heure solaire, c’est l’heure qu’on lit sur un cadran solaire et déterminée par le moment de la journée où le soleil est au zénith. À ce moment-là, il est « midi solaire ».
Quelle est le décalage entre l’heure solaire et l’heure officielle ?
Cela dépend tout d’abord de notre position sur la terre, plus exactement de notre longitude. Comme l’heure légale est la même à Vienne qu’à Madrid, il est facile de comprendre que le décalage sera pire dans une des deux villes que dans l’autre ! Un deuxième facteur « logique », c’est l’avance ou le retard du soleil « vrai » par rapport au soleil chronométrique (cf. note 1, ci-dessous). Et le troisième facteur, artificiel celui-là, c’est justement la question de savoir si l’on est à l’« heure d’hiver » ou à l’« heure d’été ». Concrètement, cela donne ceci.
Autour du 1er novembre, c’est là que nous sommes le « moins faux », ou le « plus juste » :
Heure légale à midi « solaire », le 1er novembre.
Les deux faces de la même montre (Emerald Chronometer).
Quand il est midi, à l’heure solaire, l’heure légale est environ 12 h 16. C’est tout à fait supportable.
Une situation intermédiaire, c’est vers le 14 février — la Saint Valentin :
Heure légale à midi « solaire », le 14 février.
Les deux faces de la même montre (Emerald Chronometer).
Quand il est midi, à l’heure solaire, l’heure légale est environ 12 h 46. C’est déjà beaucoup moins confortable. Pourtant, nous ne sommes pas encore à l’heure d’été.
La situation la pire, c’est en juillet :
Heure légale à midi « solaire », le 22 juillet.
Les deux faces de la même montre (Emerald Chronometer).
Quand il est midi, à l’heure solaire, il est environ 13 h 39 aux horloges officielles. Cela signifie concrètement, pour la journée du Suisse moyen :
- s’il se lève à 6 h 30, il est en fait 4h50, à l’heure solaire ;
- il prend son petit déjeuner vers 7 h ; il est 5 h 20, à l’heure solaire ;
- il mange à « midi » à sa montre ; il est 10 h 20, à l’heure solaire ;
- il soupe vers 19 h ; à l’heure solaire, il est 17 h 20 ;
- il se couche vers 22 h 30 ; à l’heure solaire, il est 20 h 50.
Pas étonnant que ce ne soit pas très « confortable » à vivre… Et cet inconfort est ressenti comme de plus en plus fort, à mesure qu’on avance en âge…
Que faire, concrètement, pour en souffrir le moins possible ?
Ma réponse ne devrait pas vous surprendre. C’est une invitation à penser « hors de la boîte ». Qu’est-ce qui vous, qu’est-ce qui nous oblige à vivre à l’heure officielle ? En se posant sérieusement cette question, on s’apperçoit que la réponse est « pas grand chose, en fait ». Bien sûr, quand on travaille, il y a des heures obligatoires de présence. À chacun de voir dans quelle mesure il peut adapter ses horaires pour se rapprocher de l’heure solaire, dans les limites permises par ses employeurs ou ses collègues. Rien ne nous empêche d’expliquer ces choses-là à nos proches et à nos collègues. Nous parviendrons bien à en convaincre quelques uns. Personne ne nous oblige à aller manger à « midi précise ». Il est souvent possible de retarder ce repas de la mi-journée jusqu’à 13 heures, voire 13 heures 30. Et c’est encore plus vrai le soir : il est généralement tout à fait possible de ne manger que vers 19 heures 30 ou 20 heures, ce qui correspond à 18 heures ou 18 heures 30, par rapport au soleil, à l’époque de l’année où le décalage est le plus grand. Je vous suggère en tout cas de le faire les jours où vous ne travaillez pas. Faites au moins l’essai. Pour réaliser à quel point c’est plus physiologique et beaucoup plus agréable, je vous propose de faire ce que je fais moi-même : porter une montre réglée à l’heure solaire. On peut le faire le week-end et pendant les vacances. En ce qui me concerne, la différence est spectaculaire sur mon vécu de la journée. Cela a clairement éliminé une « tension interne » dont j’ai fini par comprendre qu’elle était liée à cette distorsion entre le temps vécu et le temps « subi ». Les jours où je consulte ou les jours ou j’ai des activités sociales, je suis bien obligé de tenir compte de l’heure officielle. Mais je la prends alors pour ce qu’elle est : une commodité, une convention qui sert à fixer des rendez-vous, à prendre son train ou pour ne pas manquer le début d’un concert ou d’une émission à la télévision. Intérieurement, je reste aligné sur l’heure solaire, que je ne perds pas de vue grâce aux applications dont je vais parler.
Et la nuit ?
Quand je discute d’insomnie avec mes patients, c’est maintenant une des toutes premières questions que j’examine. 2 Au lieu de se focaliser sur les heures « légales » du coucher, de l’endormissement et du réveil, je convertit ces heures en heure solaire. Et l’on voit alors des choses intéressantes. Par exemple : quelqu’un se plaint de ne pas pouvoir s’endormir avant 1 heure du matin et d’avoir de la peine à se lever avant 8 heures et demies. Si l’on convertit ces heures en heure solaire, au printemps, cela donne : « je n’arrive pas à m’endormir avant 23heures 30 et j’ai de la peine à me réveiller avant 7 heures. » Vous serez d’accord avec moi que ce n’est pas vraiment « anormal », n’est-ce pas ! En particulier, si c’est une personne « du soir », ce qui a l’air d’être le cas. Ce sont les personnes « du matin » qui se trouvent favorisées par le passage à l’heure d’été tandis que les personnes « du soir » se trouvent plus à l’aise à l’heure d’hiver.
Comment connaître l’heure solaire ?
On pourrait imaginer avoir, quelque part, un cadran solaire. Mais ce ne serait pas très pratique, même en plein jour, et totalement impraticable sitôt le soleil couché. Et ce ne serait pas non plus toujours juste, à cause du décalage, jusqu’à un quart d’heure, entre le soleil « moyen » et le soleil « vrai ». Heureusement, en 2015, nous avons beaucoup mieux.
Tout d’abord, des applications qui affichent directement l’heure solaire vraie. Par exemple, celle que j’ai utilisée pour les simulations ci-dessus. Il s’agit d’Emerald Chronometer, sur iPhone et iPad. Le même développeur fait Emerald Observatory pour l’iPad.
À défaut d’afficher directement l’heure solaire vraie, il existe des applications qui donnent l’heure du passage du soleil au zénith, au jour le jour. Par exemple, DayTime pour iOS :
L’affichage de l’application *Day Time*, sur *iPhone/iPad*.
Il indique aussi les heures des différents crépuscules.
L’heure du passage du soleil au zénith, c’est justement le décalage entre l’heure solaire vraie et l’heure officielle. À partir de cette information, on peut régler sa « montre qui indique l’heure solaire ». Car c’est tout de même la chose la plus simple et la plus efficace : quitte à porter une montre au poignet — ce qui n’est plus du tout indispensable de nos jours —, autant la régler sur l’heure solaire ! Ou du moins, sur l’heure solaire arrondie au quart d’heure. Ainsi, l’on a assez facilement l’« heure légale » en ajoutant mentalement 1 h 30 ou 1 h 15, etc. Ce n’est pas très difficile et ça maintient « fit » les neurones. On peut aussi régler une pendule de table à cette heure solaire approximative et ainsi vivre intérieurement à l’heure solaire. Si l’on a vraiment besoin de l’heure officielle, il est très facile de l’avoir en consultant son téléphone, son ordinateur ou sa tablette. Ce ne sont vraiment pas les gadgets électroniques qui manquent !
Voici encore quelques moyens d’avoir « l’heure solaire exacte » :
- un calculateur en ligne qui permet de convertir l’heure officielle en heure solaire et vice-versa. Pas très pratique ni très « sexy », mais utile pour connaître le décalage et régler sa montre.
- une application internet — Snap ! The Sundial App — qui affiche un cadran solaire. Intéressant, mais la version gratuite ne se met pas à jour en temps réel. Pour accéder à la version complète, il faut payer 12 US$ pour une année.
Pour terminer, une curiosité
Stefano Maggiolo — sur un billet de son blog — a poussé l’analyse jusqu’à faire une représentation graphique, sur la carte du monde, des décalages entre l’heure solaire et l’heure légale. C’est déjà édifiant tel quel, à l’heure « normale » : il y a assez peu d’endroits où les gens ont la chance de vivre à l’heure solaire sans faire d’effort particulier. Mais quand on passe à l’heure d’été, les décalages augmentent encore et peuvent atteindre 3 heures, en certains lieux ! Comme je le disais en préambule : « y’a à dire… »
le 12 mai 2015
- En fait, comme la terre ne parcourt pas un cercle parfait, mais une élipse, dans sa course autour du soleil, il y a des moments où elle avance plus vite et des moments où elle ralentit. Ce qui fait que le « midi astronomique » peut être en avance ou en retard d’environ 15 minutes. Ainsi, si l’on installe un cadran solaire, on va l’orienter vers le zénith « moyen sur l’année » et il sera toujours juste à un quart d’heure près.On appelle équation du temps cette différence entre le soleil moyen et le soleil vrai. Elle est affichée dans un sous-cadran dans les copies d’écrans que j’ai faites.Pour une explication savante et plus complète, voir ici, par exemple. Ou bien sur Wikipedia. ↩
- En effet, il n’y a pas si longtemps que je me suis vraiment rendu compte de l’importance de ce facteur. C’est sans doute l’âge qui avance qui m’y a rendu encore plus sensible et plus attentif. D’où le présent billet. ↩
Bonjour,
Donc, si l’on suit votre raisonnement on pourrait aisément dire que l’idéal serait de renoncer à l’heure d’été vu qu’elle présente beaucoup trop de décalage avec l’heure solaire (votre exemple de juillet est frappant).
Bonne journée,cordialement
Bonsoir,
Article instructif que je vais relire attentivement pour être bien sûr d’avoir « tout » saisi avant de vous poser d’éventuelles questions.
En revanche, je voulais juste vous informer que les deux liens qui devraient nous amener sur le calculateur en ligne et l’application ne fonctionnent plus (après 6 ans on peut aisément comprendre).
Merci et bien à vous
Merci beaucoup pour cet article très intéressant 🙂
Je viens de telecharger Emerald Time sur Iphone, c’est gratuit et il y a possibilité d’afficher l’heure solaire ou l’heure civile.
Connaître l’heure solaire est intéressante également je suppose pour la chrononutrition. Vous y êtes-vous déjà penché ?
Vivez une merveilleuse journée
Sophie
Les animaux eux aussi mettent plusieurs jours avant de retomber sur leurs pattes, dans un sens comme dans l’autre…
Bonjour,
Merci pour vos explications, je comprends l’intérêt de l’heure solaire.
Ma question va un peu plus loin, si on devrait dormir environ 8h, à quelle heure doit-on se lever et se coucher ? Surtout d’un point de vu en été et en hiver? Est-ce qu’on doit se lever se coucher avec le soleil, faire de longes journée en été et des courtes en hiver comme les animaux d’ailleurs? Je parle dans l’absolu, je comprends bien qu’en hiver on doit respecter les horaires du travail, etc.
Merci
Nicolas
Bonjour Nicolas,
Tout d’abord, les « 8 heures de sommeil nécessaire » représentent une moyenne. Bien des adultes dorment moins que cela et un certain nombre dorment plus. C’est à chacun de trouver la dose de sommeil qui lui convient.
Votre question porte en fait sur ce que l’on appelle l’organisation du sommeil. Et la réponse est que, tout comme la quantité de sommeil, c’est éminemment personnel. Indépendamment des considérations sur l’heure solaire, il y a des personnes qui sont plutôt « du soir » et d’autres qui sont plutôt « du matin ». Cela fait partie de ce que l’on appelle le tempérament de la personne. Si vous avez des doutes sur votre « vrai tempérament », ma recommandation serait de profiter d’une période de vacances suffisamment longue — de l’ordre de grandeur de deux semaines, au minimum — pour premièrement vous caler sur l’heure solaire, deuxièmement découvrir à quelle heure il vous convient le mieux de vous lever. Ensuite, quand vous avez d’une part l’heure idéale de votre lever et, d’autre part, la quantité de sommeil dont vous avez besoin, vous en déduisez l’heure à laquelle vous devriez vous coucher.
Quand à la relation de la quantité de sommeil avec la saison, je dirais que, là aussi, c’est une question personnelle. La vie dite « moderne » que nous menons est tellement éloignée des conditions de vie physiologiques, que tout est faussé, en quelque sorte. Je pense — avec bien des personnes intéressées par ces questions — que nous aurions tout à gagner à faire comme la nature, à savoir nous activer plus au printemps et en été et favoriser le repos et le cocooning en automne et en hiver. À ce moment-là, nous dormirions spontanément plus en hiver qu’en été. À vous, à chacun, de faire ses choix de vie.
Je profite de l’occasion que me donne votre question pour préciser que, ni biologiquement ni médicalement, il n’y a d’arguments valables pour affirmer qu’il faudrait dormir en une seule fois et qu’il ne faudrait pas faire de sieste. Bien au contraire, il y a même des arguments en faveur de la sieste, voire de plusieurs siestes par 24 heures. Au bout du compte, ceci aussi est une question soit de tempérament, soit de préférence personnelle, ainsi qu’un compromis avec les exigences de la vie en société.
Bien chaleureusement.
Dr Olivier Spinnler
BONJOUR.
Ce « problème » heure d’été-hiver fut toujours stupide.
C’est une décision typique de l’homo sapiens (homme moderne): « je règle
tout ce que je veux, quand je veux ».
Dans la Nature, ça se passe mal.
Le seul temps vrai est bien celui du Soleil.
Ne pas oublier la décision de l’Allemagne (1938-1945) d’aligner leur
horaire avec la France pour des raisons de logistiques militaires.
Pour en finir, c’est le Soleil qui décide, tout le TEMPS. J’insiste.
Pas d’autres commentaires.
Cordialement.
Bonjour, merci pour votre article très intéressant. J’ai donc téléchargé Esmerald Chronometer. L’heure indiquée sur les cadrans est elle par défaut l’heure solaire ? Sinon comment la paramétrer ? Merci
Bonjour,
Oups, pardon pour le délai de ma réponse. Je pense qu’entre-temps, vous avez trouvé? Sinon — et pour les autres — je dois répondre que non, hélas, Emerald Chronometer ne propose pas une montre qui afficherait l’heure solaire «en grand». Elle est seulement affichée sous forme d’une complication au dos de la montre “Mauna Kea” (celle que j’ai utilisée dans l’article). Mais Emerald Chronometer a, en plus d’être beau, la particularité de se mettre à l’heure en se synchronisant sur des time servers et il affiche donc l’«heure atomique», exacte au centième de seconde!
Merci 🙂
Vous avez tout à fait raison : pour vivre en bonne santé, il vaut mieux vivre en adéquation avec La Nature : c’est donc vivre avec le soleil et l’heure solaire. Le soleil est le fondement même de notre Monde.
Autant je peux imaginer que nous avons un cycle naturel lié au jour et au lever ou coucher du soleil, autant je ne vois absolument pas quel peut-être le lien entre vivre à l’heure solaire et vivre bien. Le fait qu’on mange le matin ou à midi ou le soir est une pure construction culturelle et il est très probable que naturellement nous mangerions quand nous avons faim, à toute heure. Donc il est évident que si nous nous levons naturellement sans réveil et nous couchons quand nous sommes fatigués (sans être distrait de cette fatigue par l’excitation d’un film à voir ou d’un livre à lire) et mangeons quand nous avons faim, alors notre organisme s’en portera mieux puisqu’il assouvira ses besoins le plus naturellement possible. Ce qui nous empêche de faire cela, ce n’est pas l’heure d’été ou d’hiver mais les contraintes de l’existence et l’immense réservoir de distraction à notre disposition.
Mon propos, c’est de rendre attentif que l’heure tout court et l’heure d’été en particulier, c’est justement une construction culturelle, comme vous dites.Et que plus on éloigne cette «heure culturelle» de l’heure solaire — celle sur laquelle notre organisme a tendance à se caler — plus on est antiphysiologique. Je pense qu’en effet, ce n’est pas la digestion qui en souffre le plus, mais bien plutôt le sommeil.
Thomas a tout à fait raison.
L’heure solaire ou l’heure légale ne sont pas des contraintes.
Ce sont les horaires imposés par l’employeur (ou l’école pour les plus jeunes) qui nous perturbent.
De surcroît tout les métiers ne sont pas calés sur les mêmes rythmes.
Lorsqu’on ne travaille pas peu importe l’heure indiquée sur notre montre.
Par exemple, On mange à 14H en rentrant de la plage… On se fait un barbecue à 22H… On se couche à 2H du matin.. on se lève quand on en a envie…
Et on peut aller plus loin:
Les anglais prennent leur repas du soir entre 17H et 18H
Les français autour de 20H
Les espagnols vers 22H
Voilà un commentaire intelligent. Je ne pense pas que les pays cités, qui ont par ailleurs dominé le monde à un moment ou un autre de notre histoire, auraient pu être de si grandes civilisations sans être d’une certaine manière en adéquation avec les lois de la Nature, surtout que ces 3 « petits pays », ramassés sur un fuseau horaire, n’ont pas le « désavantage » des grandes puissances d’aujourd’hui qui sont sur plusieurs fuseaux, à moins que ce ne soit un avantage, les décideurs de la Silicon Valley rattrapant les erreurs faites le matin à Washington, s’il reste encore des décideurs à Washington ou N-Y.
Pour ma part, je continue à avoir les aigreurs d’estomac du chien de Pavlov et les bâillements de l’hypoglycémie vers 11h car j’ai pris l’habitude de prendre mon sandwich avant que les queues ne se forment aux boulangeries ou brasseries !
Excellente idée d accorder ses nuits à la vraie heure solaire
Mais où la trouver sans calculs fastidieux ni abonnement payant? merci
Merci pour votre intérêt!
Il existe des applications, dont certaines gratuites, sur les smartphones. Sinon, en ligne, le mieux que j’aie trouvé, c’est cette page avec une carte interactive et qui permet de faire le calcul en fonction de la date. On peut aussi se reporter à des éphémérides qui donnent l’heure du passage du soleil au zénith.
Si quelqu’un a une meilleure proposition, je suis preneur!
Olivier Spinnler
Bonjour pour calculer l’heure solaire il faut se caler sur l’heure de Greenwich c’est à dire enlever 1 ou 2h en fonction de l’année, ensuite calculer sa longitude *4 cela donnera des minutes à rajouter à l’heure.
Par exemple heure d’été = – 2H + longitude *4 = heure solaire moyenne qui varie à +/- 16 minutes sur l’année.
Me concernant quand il est 10h à l’heure légale, j’enlève 2h à l’heure légale, donc il est 8h, ensuite je calcule ma longitude par 4, cela me donne 17,55, donc je rajoute 18 minutes. Il est donc réellement 8h18 chez moi quand il est 10h légales.
C’est ainsi que je procède et je vis à cette heure.
Bonjour,
Depuis que je suis à la retraite comme ex fonctionnaire de l’État, je vis désormais, à l’heure solaire de Bastia, en Corse, dont je suis le résident depuis plus de 20 ans.
J’ai donc décidé, depuis ce jour tant attendu, de ne plus me faire imposer cet abominable diktat de l’administration française, diktat qu’il exige encore et toujours de nous tous, par cet insupportable changement d’heure, tout comme celui qui nous est imposé, de cette heure, dite heure officielle !
Enfin, j’ai une vie agréable, détendue et nettement plus harmonieuse, je vis donc avec mon soleil avec ses heures perdues, tout comme avec les miennes, et certes, au tout début ce fut un peu chaotique car les habitudes prises pendant mon activité professionnelle furent quelques peu bousculées, il m’a donc fallu quelques mois pour définitivement me mettre enfin à la page, pour vivre en accord avec mon propre temps !
Mon horloge, mes pendules, ma montre, même mes appareils électroniques sont tous désormais à l’heure solaire, et je m’en porte très bien !
Mon sommeil est redevenu ce qu’il était dans mon enfance, à savoir, un sommeil de qualité, et ma vie quotidienne s’enchaîne donc, cette fois sans la moindre contrainte, mes repas et même ma sieste retrouvent ce plaisir si bénéfique, et ma vie actuelle en est devenue plus largement bienfaisante !
J’invite et je conseille donc à tous, de s’inspirer de cette nouvelle façon de voir la vie, et si vous ne pouvez vous défaire de cette vie administrative réglée comme une horloge malfaisante, mettez donc une seconde montre à l’un de vos poignets, et réglez-la donc sur l’horaire solaire puis consultez-la le plus souvent possible, et sachez-le, vous ne vous en porterez que mieux !
Bien amicalement.
Dominique GEORGE
Bonjour
Mon epouse et moi, ne pouvions plus accepter l’heure imposée fausse, rentrant en metropole.
Nous avons décidé de refuser cette heure. Nous vivons a la vraie heure du soleil en métropole depuis trois ans, et en sommes très satisfaits. Nous économisons ainsi du chauffage en hiver.
Que d’autres osent franchir le pas et un jour, peut etre que le gouvernement reviendra sur cet usage absurde.
Merci beaucoup, J’apprecie votre ‘billet’.
Allan Holmes
La question du rythme de vie est essentielle dans ce monde que l’on peut dire inhumain, dans le sens où ses logiques sont de moins en moins humaines et de plus en plus mécaniques.
Si je visite votre blog, c’est que ma réflexion m’a menée moi aussi, à passer au rythme du soleil depuis quelques semaines. L’idée finale a été de changer l’heure de deux horloges de la maison, et j’en ai tiré un soupir de soulagement: Une de ces horloges est restée à l’heure d’Hiver tout l’Été, et l’approche du changement d’heure ne faisait que gonfler ce conflit que j’ai depuis de nombreuses années contre ces changements d’heure, qui de plus ne sont pas la réalité de la course du soleil, celle qui devrait dicter notre rythme veille-sommeil. Vouloir se donner un programme quotidien, c’est commencer par observer la Nature, et profiter ainsi de millions d’années d’adaptation physiologique au soleil.
J’ai donc eu l’impression de braver un interdit, de me désolidariser un peu plus de ce monde, mais avec un soulagement et sans regarder en arrière, par dédain pour la médiocrité générale.
Déjà, j’ai refusé le média télévision, et je me refuse à ouvrir un ordinateur le soir. j’ai l’heure de coucher du soleil, sur mon cadran, un post-it, rien de plus, mais je gère ma journée en fonction de ce facteur. Mes activités cessent, je choisis de ne plus m’alimenter, de prévoir mon heure de coucher assez rapidement quand il fait noir. L’heure de lever est plus souple, je souffre d’une rupture lombaire osseuse, et de fibromyalgie intriquée, aussi ma gestion de la sérotonine, de douleurs, et donc du sommeil reste aléatoire, donc une durée au lit qui est variable.
Le fait de passer à cette heure solaire me soulage, elle me donne de l’avance sur la nuit, et les yeux ouverts dans le noir, attendant l’assoupissement temporaire, je peux voir projetée au plafond, mon heure solaire, une heure douce et gentille, car elle est naturelle, et m’indique simplement que en effet, je ne dors pas beaucoup, mais que m’étant couchée en Automne vers vingt heures solaires, il me reste suffisamment de nuit pour être détendue, dans mon refuge, sans craindre la dictature du réveil prématuré, ou une excessive grasse matinée!
Il me reste cependant à gérer les heures de la journée. Quand je suis sur une tâche, je peux y passer des heures, et manquer à mon rendez-vous du soir! Tous mes efforts, alors, seraient ruinés. Aussi j’envisage fermement d’ajouter sur mon cadran de gare, qui trône dans la salle, les heures de repas, d’activités, les médecines à prendre liées au rythme circadien (question importante, aussi!) et surtout, fixer une heure de fin aux activités, quelles qu’elles soient, de manière à ne pas gêner la préparation du repas du soir, et le retour au calme nécessaire avant le sommeil, alors que le crépuscule finit de tomber. Merci pour cet article, je promets de revenir lire vos publications diverses, j’ai été pour ma part maîtresse d’école en Maternelle et j’ai une licence de psychologie. je ne suis pas fan de théorie, mais bien de clinique, de pratique, et il semble que vous en parlez, de votre pratique, de vous par rapport à votre activité. Cette sagesse ne saurait que m’intéresser, et bien plus.
Bonjour,
Tout comme vous, j’ai vécu cet enfer administratif de cette heure dite officielle à devoir respecter, mais depuis 20 ans, ma retraite étant enfin arrivée, je profite pleinement de mon temps, de ma vie, de mes loisirs et de mes amis, même si certains d’entre eux ne comprennent pas vraiment ma démarche !
Mais je n’ai que faire de leurs sarcasmes, toutefois, contrairement à vous, je ne me suis pas enfermé dans un autre carcan, celui de vouloir à tout prix, respecter une vie, toute autant réglée, que celle de mon activité professionnelle, j’étais facteur, désormais je profite de ce temps qui est le mien ! Carpe diem disaient autrefois, avec sagesse, nos aïeux, et ils avaient bien raison !
Vous vous êtes construit un autre monde certes, mais il est impossible de tout contrôler, profitez donc pleinement de ce temps, qui vous est offert, et ne cherchez pas à vous imposer un rythme contraignant, vous avez mieux à faire de votre temps à présent, et pour ce qui est de la préparation de votre sommeil nocturne, prenez un bon livre, toutefois évitez un roman policier et lisez en quelques pages puis votre sommeil viendra tout naturellement !
Un autre conseil, choisissez dans votre répertoire un beau morceau de musique classique, écoutez-le tranquillement, évadez-vous avec lui et votre sommeil surgira, sans que vous vous y attendiez !
Voici donc quelques uns de mes avis, sur ce retour à une vie plus en adéquation avec la nature !
Amicalement,
Dominique GEORGE